GPT L'HISTOIRE DE L'ART

THE AI BLIND TEST

PRÉSENTATION DE LA COLLECTION


GPT L’HISTOIRE DE L’ART est une série d’œuvres inédites qui explorent les frontières incertaines entre la création humaine et l’intelligence artificielle. Cette série d’œuvres d’art est le fruit d’une expérience audacieuse, une tentative de sonder les limites de la perception artificielle face à l’héritage artistique de l’humanité.

GPT L’HISTOIRE DE L’ART est un dialogue, une confrontation, un « blind test » artistique entre l’esprit humain et l’intelligence artificielle. L’artiste, MACHAC, a orchestré cette rencontre en mettant en place un protocole de création singulier, révélant ainsi la complexité de la perception et de l’interprétation artistique.

 

CONCEPT 

Le Protocole de la Cécité de l’IA

MACHAC, a mis en place un protocole de création singulier. Tout d’abord, il a sollicité une intelligence artificielle générative de texte pour rédiger des descriptions graphiques détaillées de 15 chef d’œuvres majeures de l’histoire de l’art. 

Puis, dans un geste délibéré, il a effacé toute référence à l’auteur, à l’époque, au titre et au contexte historique de ces chefs-d’œuvre. Seuls subsistent les « squelettes formels » des descriptions, les lignes, les couleurs, les formes, dépouillés de leur identité.

Ces textes réduits à leur essence visuelle ont ensuite été utilisés comme « prompts » pour une autre intelligence artificielle, cette fois-ci génératrice d’images. La machine, privée de toute information contextuelle, a dû interpréter ces descriptions abstraites et créer de nouvelles images.

 

SINGULARITE & IMITATION : L’ART APPROXIMATIF

Que révèle la cécité de l’IA ?

Le résultat de cette expérience est saisissant et révélateur. Les œuvres témoignent de la cécité de l’IA, de son incapacité à saisir la singularité, l’âme, l’intention profonde derrière les chefs-d’œuvre originaux. 

La machine oscille entre l’imitation maladroite, l’interprétation surprenante et l’abstraction pure. Elle révèle, par son interprétation souvent littérale et dénuée de sensibilité, l’abîme qui sépare la vision humaine de la perception artificielle.

Cette série d’œuvres n’est pas une critique de l’IA, mais plutôt une invitation à la réflexion. 

Elle nous pousse à nous interroger sur la nature même de l’art, de la créativité, de l’originalité. Qu’est-ce qui fait qu’une œuvre est unique, qu’elle nous touche, qu’elle nous parle ? Est-ce seulement sa forme, ou bien aussi son histoire, son contexte, l’émotion qui l’a animée ?

 

REGARD  SUR  NOTRE PATRIMOINE ARTISTIQUE A L’ERE DE L’IA

GPT L’HISTOIRE DE L’ART nous confronte à ces questions essentielles, tout en nous offrant un regard nouveau et décalé sur les trésors de notre patrimoine artistique. Cette série d’œuvres est une expérience immersive qui invite à la contemplation, à la discussion et à la remise en question de nos propres conceptions de l’art et de la créativité.

 

PHILOSOPHIE DE L’ART APPROXIMATIF : KANT POUR LE PIRE & MEILLEUR

Kant postulait l’existence de catégories a priori, des concepts fondamentaux qui structurent notre expérience du monde. Ces catégories, comme la causalité ou la substance, ne sont pas issues de l’expérience, mais la rendent possible. Or, les réseaux de neurones, en particulier les modèles de type « transformer » comme GPT, développent également des représentations internes qui, sans être programmées explicitement, permettent de saisir des relations complexes et de produire des résultats cohérents.

Ces représentations, acquises par l’apprentissage, jouent un rôle analogue aux catégories kantiennes, en structurant l’information et en guidant le traitement des données.

De même, CLIP, un algorithme capable d’associer des images et du texte. CLIP ne se contente pas de comparer des pixels et des mots. Il construit une représentation sémantique de l’image et du texte, un « espace latent » où les concepts se rejoignent. Ce faisant, CLIP semble opérer une synthèse transcendantale à la manière kantienne, reliant l’intuition sensible (l’image) et le concept (le texte) dans une unité de sens.

De même, les GAN (Generative Adversarial Networks) mettent en jeu une dynamique fascinante entre deux réseaux de neurones : un générateur qui produit des données artificielles, et un discriminateur qui tente de distinguer le vrai du faux. Cette interaction rappelle l’opposition kantienne entre l’entendement et la sensibilité, où l’entendement s’efforce de « juger » les données fournies par la sensibilité. Le générateur, tel l’imagination transcendantale, produit des « schèmes » qui, sans être des copies du réel, permettent de le comprendre et de le reconstruire.